Morrocco !

Terre d'Afrique, nous y voilà. Les premiers camions au chargement très improbable (aussi haut que le camion lui-même, mais au dessus !). Les gens doublent même quand la ligne est continue, même quand vous arrivez en face. Il faut se garer, et rester vigilant.

Nous sortons aussitôt de la ville. Léon dort. Hazielle suit. Quelques km plus loin, je décide de faire le plein : pas de dirhams encore, mais une Mastercard qui fonctionne chez Total.

La fatigue se fait sentir. Je cherche un coin. Je prends la nationale et au premier rond point, je m'engage sur une petite route. 50 m plus loin, je vois sur la gauche une forêt d'eucalyptus et de pins. L'accotement est assez raide, mais en y allant doucement... ça passe ! Je slalome un peu entre les arbres et me dissimule derrière les buissons. Le sol est jonché d'épines de pins, la nuit est claire. Je déploie la tente (3 mn, mais j'améliore mon score de jour en jour!) et réveille les enfants pour qu'ils montent.

Eko est ravi de gambader à son aise. Toutes ces nouvelles odeurs... un vrai bonheur! Il passe toutes les cinq minutes en frétillant de la queue pour me témoigner sa joie. Allez ! Dodo. Il est 2h du matin. Il fait 11°

Réveil à onze heures. Temps radieux. Environnement charmant. Des gazouillis d'oiseaux inconnus. Et puis les cris des enfants pas loin : nous devons être à proximité d'une école. Nous en verrons beaucoup passer à pied ou à vélo dans le petit bois.

Nous sortons pour la première fois notre table et nos tabourets. Nous prenons un copieux déjeuner et essayons les talkies-walkies achetés chez Décathlon (pour les cas où les enfants resterons dans la voiture alors que je travaillerai ou remplirai des formalités).

Je vide la voiture afin de réorganiser un peu tout ce qui nous sert, notamment les chargeurs de piles, téléphones, ordi, mp3 etc... quel fatras autour du levier de vitesse. Donc, on remet tout en ordre. Dommage, j'ai un mal de tête tenace depuis le réveil. Les enfants jouent à cache cache avec Eko. Une voiture de police s'arrête sur la route à proximité! Aïe ! Je pense que c'est pour nous car je ne suis pas sûr que le camping sauvage soit autorisé ici. Je coupe la musique, demande à tous de se taire. Quelques minutes plus tard, ils repartent ! Je préfère ça. Nous reprenons la route vers 15h

Première route marocaine de jour. Des troupeaux s'occupent de défricher les bas côtés, accompagnés de leurs bergers. Un monde fou, même au milieu de nulle part, de nuit comme de jour. Des potiers tous les 500 m avec une bicoque, un four, une loupiote. Des attroupements autour des fontaines. Peu de villages.

Nous n'avons pas encore de Dirhams. Nous nous arrêtons à Assilah afin de changer de l'argent et de manger. 11 dhrm pour un euro. Une bonne pizza chacun (sans jambon Hazielle !!) avec un thé à la menthe (pas d'alcool dans les cafés). Nous regardons les gens vivre, passer, aller, venir. Tout est nouveau!

C'est l'Aïd el Kebir, aussi toutes les administrations sont fermées. Impossible de poster mon pv. Je ferai ça à Rabat.

Nous visitons le port. Beaucoup de monde se promène. Retour sur la N1 par la médina. Chaussée en terre, défoncée, pauvreté ambiante, immeubles semblant toujours en chantier. Vive le 4x4.

Il faut repartir vers Rabat. Comme personne ne nous rejoint au Maroc, nous pensons ne pas traîner, quitte à visiter un peu mieux au retour, nous verrons. Pour l'instant, c'est l'attraction du sud.

Nous faisons un petit tour dans Larache qui grouille de monde à 22h. Tous les magasins sont ouverts. Une foule incroyable. Les gens traversent n'importe où et sans regarder. Il n'y a aucun feu tricolore. Nous retrouvons notre chemin malgré tout.

Un petit stop sur l'autoroute pour diner et nous arrivons dans la soirée à Kenitra. Grande ville avant Rabat. Il me semble pertinent de reprendre la nationale pour trouver un coin pour la nuit, mais à force de tourner dans la ville, je me retrouve au point de départ... et reprend l'autoroute. Beaucoup de patrouilles de police. Arrivée à Rabat, je cherche la route qui longe la mer vers le nord pour retrouver la nature. Après deux trois essais dans des chemins de terre, nous finissons par nous diriger au feeling vers la falaise que nous longeons pour nous retrouver à 35m au dessus de la mer qui se fracasse dans un vacarme digne du tunnel de Saint-Cloud aux heures de pointe. Je trouve l'horizontale et déploie notre "maison". Il fait doux, peu de vent. Rebelote. Tout le monde se couche.

Nous nous réveillerons vers 10h alors que le ciel se dégage totalement. Le panorama est à couper le souffle.

Les vagues se lèvent par série depuis 300 m du rivage et se brisent dans une écume démente. Des pêcheurs parviennent à descendre, ils semblent minuscules tout en bas. Nous profiterons de cet endroit de pleine nature jusqu'à 13h.

Nous cherchons ensuite l'ambassade de Mauritanie qu'un taxi voudra bien nous indiquer. Nous le suivons tant bien que mal jusqu'au portail. Il fonce. Je veux le gratifier d'un cadeau, mais il m'engueule presque et me demande le double (22 dhrm) pour la course. Bon! C'est pas la mer à boire.

Nous rencontrons des français qui attendent l'ouverture des portes pour récupérer leur passeport. Ils me disent qu'il faut les déposer le matin entre 9 et 11h avec 2 photos par personne, et la photocopie des passeports, pour les récupérer ensuite dans l'après-midi. Inutile d'attendre. Nous retournons vers le centre ville et en 20 min, nous trouvons de quoi faire les photocopies et les photos.

Nous voilà maintenant dans le salon d'un grand hôtel, seul endroit à proposer le Wi-Fi dans le quartier.
Je termine, car Léon ne tient plus en place.

Comments

[vanessaparachou]

Coucou! tu t'es fait avoir! c'est 10 dirhams maximum la course:)