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"Terre d'Entente"
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"Terre d'Entente"
  • Accordeur de piano nomade France/Afrique de l'Ouest. Pianistes et musiciens du Maroc, du Sénégal, du Mali, du Burkina-Faso, de Côte d'Ivoire, du Togo... Tendez l'oreille ! Il est temps de mettre votre instrument au diapason...
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2 décembre 2009

de la France au Maroc...

C'est en quittant Claude, Sarah et leurs enfants après deux petites journées de grand confort que nous avons eu la sensation que le voyage commençait vraiment .

En effet, avant St-Louis du Sénégal, ni famille ni ami pour nous héberger. Nous voilà donc sur la route, livrés à nous mêmes.

Depuis Eauze, nous rallions Pau où nous attendent deux disques de frein neufs commandés la veille. Nous les feront poser dans le Sud de l'Espagne ou au Maroc. Au passage, une petite frayeur : la boîte qu' on nous remet contient des disques fort ressemblants mais qui ne sont pas les bons! Mais tout rentre dans l'ordre, il s'était trompé de colis... Ouf!

Nous nous dirigeons donc vers l'Espagne, plein Sud, et commençons l'ascension des Pyrénées, vers le col de la Pierre St-Martin.

Après une halte pour diner à Oloron,  nous nous installons pour notre première nuit dans la tente.

Nous appréhendons quelque peu car la température extérieure est de 0°C... Malgré tout, nous dormirons comme des chérubins.


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Nous passons donc en Espagne après un bon petit déjeuner en pleine nature. Le franchissement des Pyrénées est somptueux! A 1850m d'altitude, nous voyons la France s'étaler derrière nous dans un ciel clair.

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Premier village espagnol esrencontré : Onso. Nous savourons nos premières tapas au son des « télénovelas ».

Puis, nous rallions Saragosse au plus court par la réserve naturelle de la Caza : gorges encaissées, torrents rapides et limpides, pistes improbables mais directes...

Nous contournons Saragosse et filons vers Teruel ou nous nous arrêtons nous ravitailler. Puis Utiel où nous nous promenons pour nous dégourdir les jambes.

Ne voyant pas d'hôtel, nous reprenons la route vers Albacete. Nous nous endormons, alors que dans le calme et la nuit, papa continue de rouler jusqu'à frôler la panne de gasoil. Il cherchait surtout à voir remonter les températures faiblement négatives depuis le début de soirée. Il faut dire que nous avons roulé toute la journée à 1000m d'altitude! En outre, les routes espagnoles ne se prêtent pas aux arrêts : peu ou pas de routes transversales, jamais d'aire de repos, station services sommaires. Alors on prend une sortie au hasard, et on se retrouve... au milieu de nulle-part.

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Mais un peu plus tard, une fois la nuit tombée et après trois tentatives infructueuses dans des chemins approximatifs, nous échouons en bordure d'une des nombreuse parcelles agroforestières (peupliers) qui semblent la principale culture de la vallée... Très peu avenant...

Papa s'arrête, monte la tente et nous invite à monter. Il fait froid, 3°C, du vent. Mais à nouveau, nous dormirons très bien.

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Le lendemain, le vent souffle trop fort pour déjeuner sur place. Nous retournons donc 1km en arrière faire le plein et prendre un petit déjeuner sommaire.

C'est une pluie diluvienne qui nous attend sur la route d'Ubeda.

Un paysage « provençal » nous accueille en «Andalucia » : Plantations d'oliviers à perte de vue, tant dans les plaines que sur les reliefs, y compris sur les coteaux les plus escarpés. C'en devient inquiétant!

Sur une route de montagne bordée de pins,nous prendrons en pensant àValentin une photo de 2 pins au bord du gouffre. Ceux là sont penchés.

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Il y a des bourrasques de vent, de pluie. Nous continuons.

Arrivés à Granada, nous entrons dans la ville pour nous restaurer et promener EKO. Il nous faut faire l'acquisition d'un parapluie car la pluie ne cesse pas. Nous prenons un bon goûter dans un web café, consultons les mails mais n'auront pas le temps de mettre à jour le blog. C'est jour de match et les supporters envahissent peu à peu l'endroit. Impossible de se concentrer! Nous retournons à la voiture garée juste devant pour poursuivre au calme, mais par mégarde, nous nous déconnectons et ne pourrons plus accéder au réseau. Frustrés, nous reprenons la voiture et descendons vers Malaga, espérant trouver un peu de douceur.

En effet, nous gagnons des degrés au fur et à mesure de la descente et passons en l'espace d'une demi-heure de 2 à 14° !

Après avoir fait une belle promenade sur la plage, près des palmiers, nous trouvons un petit restaurant qui ne paye pas de mine mais sert d'excellentes aubergines en beignets, des frites maison extra et de succulentes brochettes de viande. Les enfants se partagent un couscous à l'agneau.

Très sympathique, le patron, suffisamment francophone, nous indique un petit hôtel qui s'avérera fermé. Mais juste face à lui, la pension "Ramon", kitch à souhait, plantes vertes exubérantes, dame patronnesse permanentée de frais en robe de chambre bleu roi nous accueille pour la nuit et nous goûterons chacun aussitôt aux plaisirs de la douche chaude. Une douillette nuit s'ensuivra.

Au matin, je sors promener Eko qui garde la voiture. Déplace celle-ci à une place plus convenable. Je m'offre un bon café accompagné de churros en observant la ville s'animer. Tout le monde se parle, les livreurs, les cafetiers, serveurs... Le chien (perro)fait sensation.

Je retourne ensuite à la chambre et les enfants m'accompagnent à présent pour prendre à leur tour un Colacao accompagné aussi de churros dans la tièdeur de Malaga. Nous pouvons ensuite reprendre notre route vers Algeciras.

Une petite sortie de l'autovia nous permet de traverser Marbella... beaucoup de grosses berlines dans les résidences du front de mer. Des immeubles tape-à-l'oeil. Des couleurs impossibles. Le règne du "j'me la pète!" Retour sur l'autoroute.  

 

Nous suivons les conseils de « Papy » qui sur son blog, donne un tuyau pour payer moins cher les billets de traversée Algéciras/Tanger. Nous trouvons facilement la zone « Las Palmones », le magasin Carrefour et derrière, l'agence en question. Nous paierons l'aller-retour Algeciras Tanger 160 Euros pour trois, avec la voiture : imbattable.

Nous faisons ensuite quelques petites courses dans la zone commerciale (je cherche notamment un bidon étanche à grande ouverture qui, une fois empli d'eau et de lessive, nous servira de « machine à laver » tout en roulant. Malheureusement, les bidons spécial « kayak » que nous trouvons chez Décathlon ne font que 7 malheureux litres. Trop petit! Tant pis, nous trouverons autre chose plus tard. Nous ne sommes pas au bout de nos réserves de vêtements propres, sauf Léon qui a le chic pour trouver la seule flaque de boue à des km alentour, et s'y répandre copieusement. Grrr ! Il faut lui racheter dare-dare un pantalon si nous voulons entrer dans un endroit public.

Nous voilà donc à Algeciras, en quête d'un web café et d'un vétérinaire. Nous avons faim également et sortons un peu de la ville pour pique-niquer longuement en face du détroit de Gibraltar. Bonne ballade. La pleine lune tout en haut dans le ciel, à l'aplomb du rocher.

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Retour en ville vers 18h en quête d'un véto. Nous en trouvons un mais il s'obstinera à ne pas comprendre notre besoin. Nous devons effectuer un prélèvement sanguin et l'expédier à un labo français, accompagné de documents spécifiques afin de faire réaliser un titrage des anticorps anti-rabiques. Ce document est essentiel pour revenir en Europe avec notre chien, depuis des pays non indemnes de rage. La première analyse, effectuée le jour de son injection de rappel, s'est révélée négative. C'est pourquoi il nous faut la refaire depuis l'Espagne. Quelle affaire!

Donc, le premier véto, trouvé par hasard à 18h50, ne comprend pas, appelle sa femme au téléphone car elle parle anglais, puis finit par nous adresser à un confrère qui fera le travail. Il est 19h35, il ferme à 20h, son assistante nous conduit en voiture, heureusement car l'adresse est difficile. En anglais, nous parviendrons à nous faire comprendre. C'est beaucoup plus "pro" ici. Le sang coule... tout va bien ! (On ne peut pas dire les choses comme ça tous les jours)

Il est 20h40 et le dernier bateau du jour est à 21h. Nous tentons le coup! Arrivés à l'embarquement des véhicules, nous présentons les billets mais on nous oppose qu'ils ne portent pas nos noms et que nous ne pourrons pas embarquer!!! Demi tour, interloqués. Il est 21h10. Je fonce à l'agence située à ¼ d'heure de route. Nous la trouvons fermée, mais il y a de la lumière et quelqu'un au téléphone derrière le guichet. Je suis décidé à faire le pied de grue jusqu'à ce que la personne sorte. A la fin de son coup de fil, il nous ouvre et avant même que je ne lui expose mon mécontentement, il nous dit que tout est réglé, qu'il vient de s'entretenir avec le poste d'embarquement des véhicules, que trois autres personnes sont dans le même cas, et qu'il n'y a pas de problème. Il nous dit d'y retourner très vite et que nous pourrons embarquer.

Nous fonçons dans Algéciras et arrivons au terminal à 21h35 pour passer les deux postes de contrôle sans nous arrêter. Nous arrivons au bateau alors que la porte est en cours de fermeture... mais ils la redescendent et nous embarquons in extremis! Ouf!

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La traversée dure 2 h jusqu'à Tanger. Léon est impressionné par la taille du bateau. Nous le parcourons en tous sens. Il y a peu de monde à bord. Nous voyons s'éloigner l'Europe dans les lumières du port et filons vers le large.

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Arrivée à Tanger à 1h du matin. Formalités de douane, pour nous et le véhicule. Premiers bakchichs (8 euros)1/2h plus tard tout est ok. Nous voilà au Maroc.

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