On est partis...

Ce ne fut pas sans mal mais nous voilà partis ! Rien ne m'a paru plus difficile que les derniers jours, où malgré une accumulation méticuleuse de tout un tas de matériel, la perspective de quitter longtemps notre maison précipite un nombre incalculable de petites tâches : réexpédition du courrier, double des clefs pour les amis, résiliation d'abonnements, suspensions de garanties.
La voiture nécessitait en outre une vraie grande séance de mécanique, car le train avant, capital s'il en est, présentait un jeu anormal. Douze heures de main d'oeuvre plus tard, notre vaisseau est donc grandement fiabilisé et nous avons désormais totale confiance en lui.
Enfin, avec dix jours de retard sur la date initialement prévue, à savoir le 24 novembre au lieu du 14, et en fin d'après-midi seulement, nous mettons enfin le contact pour le vrai départ.
Un petit crochet par Paris pour déposer quelques menus objets oubliés par des amis lors des fêtes d'au-revoir qui ont précédé nous a donné l'occasion de dire au revoir à notre belle capitale. La nuit étant tombée, c'est la ville lumière qui s'est offerte.
Nous avons ensuite filé plein sud, avec comme première destination, Drevant, au sud de Bourges, pour y saluer un ancien et très cher ami que je ne vois que trop rarement : Sébastien.
Arrivés à 23h, nous avons veillé bien tard et dormi profondément.
Nous avons repris la route en fin de matinée, non sans avoir partagé avec lui, pendant sa pause, un sobre déjeuner à Saint-Amand Montrond.
La route vers le Gers a été interminable, mais nous sommes arrivés quand-même autour de 21h pour être accueillis comme des princes.
Nous sommes restés également la nuit suivante, car le chargement méritait d'être optimisé pour minimiser la prise au vent, facteur de consommation importante, et peaufiner quelques aspects techniques : étanchéité du réservoir d'eau, au niveau des raccords de remplissage et de service, fignolage du bureau d'Hazielle et fabrication de celui de Léon. Chacun peut ainsi travailler et dessiner quand la route n'est ni trop sinueuse, ni trop bosselée. Les longues "tirées" d'autoroute espagnoles auront tôt fait de prouver le bien fondé de ces petits aménagements. Il s'agit à l'avant comme à l'arrière d'une simple planche dont un côté est découpé pour épouser le profil de la voiture, les coins arrondis, le tout maintenu par une sangle bien tendue qui passe trois fois autour de la poignée de maintien propre aux 4X4, et disposée sur le tableau de bord, côté passager, et sur le dossier du même siège. Simple, et de bon goût !